Laussonne
Ce lundi 24 mars, le tribunal de commerce du Puy-en-Velay a rendu sa décision concernant l’avenir de l’entreprise de fabrication de chaussure Boissy de Laussonne.
Le breton Royer, négociant en chaussures, avait finalement retiré son offre de reprise de la dernière manufacture de chaussures d’Auvergne, levant le doute sur l’avenir de l’aventure Boissy débutée en 1947. Le liquidateur judiciaire va donc procéder au licenciement des employés.
La désillusion
Alors que l’entreprise, embauchait plus d’une quarantaine de salariés dans le canton du Mézenc et fabriquait encore plus 70.000 paires/an principalement pour les enseignes « la halle aux chaussures » et « Gemo », voici encore un outil de production qui met la clef sous la porte.
Tous les employés espéraient le placement en redressement judiciaire le temps de trouver un repreneur. Ces derniers ont écrit une lettre ouverte à M François Bayrou pour réclamer le maintien du site industriel, des emplois et d’un savoir-faire français et local. Le gouvernement comme les branches patronales communiquent sur la « relocalisation des productions » mais les chiffres et la réalité de nos emplois industriels démontrent que la réalité est inverse !
Laulau est arrivé…
Les gesticulations de notre député Laurent Wauquiez qui avait missionné Eric Murgue pour rechercher des repreneurs sérieux, puis qui évoquait ensuite la piste d’une relocalisation en citant l’exemple des couturières de Lejaby (Yssingeaux) s’orientant dans le secteur du luxe ont finalement étaient vaines. En cause, selon Laurent Wauquiez, le contexte économique avec « un climat international compliqué » et des « risques sur la fiscalité française ». Pourtant le conseiller « spécial » l’assure, la région a fait le maximum en proposant un accompagnement à hauteur de 500 000€ sur un investissement d’un million d’euros. Pas suffisant, donc, face aux incertitudes du moment avec une question centrale « y-a-t-il, aujourd’hui, un marché suffisant pour de la chaussure made in France ? » explique le parlementaire altiligérien.
La question est bien là… L’année 2024 marque la fin de la réindustrialisation en trompe-l’œil. Il y a davantage de fermetures d’usines que d’ouvertures, et ce sont plus de 30 000 emplois sacrifiés rien que dans l’industrie. Voilà le sinistre bilan de la politique ultra-libérale de Macron. Tandis que les actionnaires se gorgent de dividendes et bénéficient des aides de l’État, des dizaines de milliers de familles françaises voient leur vie bouleversée par les plans sociaux et les délocalisations.
Que propose l’AEC ?
Les mesures clefs du programme l’Avenir En Commun de la France Insoumise sont entre autres :
– Instaurer un protectionnisme écologique et solidaire pour produire en France et assurer notre indépendance. Des droits sociaux mis en concurrence, un bilan écologique désastreux, une industrie dévastée : le grand déménagement du monde doit cesser !
– Imposer le respect de normes sociales et écologiques pour la commercialisation des produits importés, ce protectionnisme solidaire protègera ainsi les travailleurs et les entreprises du dumping et de la concurrence déloyale.
– En finir avec l’écrasement des TPE/PME par les grands groupes. La différence de fiscalité entre petites et grandes entreprises est scandaleuse ! LFI rétablira une fiscalité juste et progressive pour les entreprises.
– Utiliser la commande publique pour soutenir les PME