Par un beau soleil de mai nous étions 400 dans les rues du Puy à avoir répondu à l’appel de l’Association Socio-Culturelle des Marocains du Puy (ASCMP).
La banderole de tête était sans ambiguïté : « Cessez-le-feu immédiat. Halte aux massacres à Gaza et en Cisjordanie. Stop au génocide. Levée immédiate du blocus. Solidarité avec le peuple palestinien ». Ce sont ces slogans qui ont été repris tout au long de la manifestation : « Netanyahou assassine les enfants de Palestine », « Israël assassin, Macron complice » , « Nous sommes tous des enfants de Gaza », « Vive la lutte du peuple palestinien ».
Les visages rayonnaient de cette belle réussite, et de la fraternité entre tous les manifestants. Quels que soit leur religion, leur engagement toutes et tous étaient rassemblés pour l’arrêt du blocus, l’arrêt du massacre de tout un peuple.










Avec son écharpe tricolore, Andrée Taurinya, députée LFI de la Loire voisine a défilé en tête avec les responsables de l’association. La manifestation a remonté de la Place Cadelade à la statue Lafayette pour ensuite rejoindre la place du Breuil, face à la Préfecture.
Au camion sono, après que les enfants aient lu un très beau texte « si j’étais là bas », Naziha Bouachmir, au nom de l’association s’est exprimée : « C’est magnifique de voir tant de monde rassemblé aujourd’hui pour exprimer notre solidarité au Peuple Palestinien. Je veux d’abord remercier chacune et chacun d’entre vous pour votre présence. Je tiens aussi à remercier la France Insoumise et Force Ouvrière pour avoir soutenu notre appel et encouragé leurs militants à manifester à nos côtés. Enfin je remercie aussi tous les militants du collectif 43 de soutien au Peuple Palestinien, de la CGT et de la FSU qui sont à nos côtés.
Aujourd’hui nous sommes dans la rue, comme des centaines de milliers dans le monde entier à l’occasion de la journée internationale de la Nakba, pour dénoncer l’éradication du Peuple Palestinien à Gaza. Oui c’est bien une épuration ethnique qui se déroule sous nos yeux avec plus que la complicité mais une participation directe par la fourniture d’armes de la communauté internationale. C’est 30 millions d’euros de matériel militaire vendu à Israël rien que pour la France. Cette complicité des gouvernements occidentaux se traduit aussi par la volonté de criminaliser la solidarité avec le peuple opprimé en accusant d’antisémitisme toutes les voix qui s’élèvent pour dire stop au génocide.
(…) Nous devons contraindre nos gouvernants à interrompre leur soutien honteux à la politique d’anéantissement du Peuple de Gaza et les exhorter à mettre tout en œuvre pour sauver chaque vie Palestinienne. Nous ne pouvons pas rester spectateurs pendant que tout un Peuple est en train de disparaître. C’est par la mobilisation massive que nous pourront faire cesser les massacres. »










Pour les Groupe d’Action de LFI du Puy en Velay, Claudie Carcanague a lu le communiqué national de LFI du 13 mai qui se concluait par : « Face aux menaces répétées du génocidaire Netanyahou, la France doit agir immédiatement pour empêcher la destruction totale du peuple Palestinien et faire respecter son droit à l’auto-détermination. Elle poursuivait : « Au contraire le pouvoir renforce la répression contre celles et ceux qui s’opposent au génocide. (…) C’est le cas de cette loi prétendant lutter « contre l’antisémitisme » à l’université qui assimile toute critique de la politique de l’état sioniste à de l’antisémitisme. Il serait donc interdit à des étudiants ou à des professeurs de s’opposer au génocide. Cette loi est soutenue par la droite, l’extrême droite, la macronie et même le Parti Socialiste et le groupe Ecologiste et Social, c’est l’honneur des députés de la France Insoumise, avec ceux du PCF d’avoir voté contre ! »
Andrée Taurinya déclare : « Le peuple s’élève quant on assassine un autre peuple. Depuis le 7 octobre la France Insoumise réclame le cessez-le-feu, cela nous a valu d’être traités de tous les noms, Macron a attendu 3 mois pour prononcer le terme. Mais les mots ne suffisent pas. Toutes les semaines nous interpellons le gouvernement à l’assemblée nationale pour lui demander la reconnaissance de l’Etat de Palestine. Cela a été voté en 2014 mais les présidents qui se sont succédés n’ont jamais signé de décret d’application on peut tous les huer, Sarkozy Hollande, Macron1, Macron 2. Nous demandons des sanctions contre le gouvernement d’extrême-droite qui pratique une politique génocidaire. Nos députés au Parlement Européen exigent la suspension de l’accord d’association avec Israël.
Macron ne sait pas s’il peut prononcer le mot de génocide à Gaza, pourtant parmi les morts, 53 000 officiellement mais sans doute plus, il y a une majorité de femmes et d’enfants. Voilà pourquoi on peut dire que c’est un génocide. Je suis bouleversée lorsque j’entends que ces enfants sont mutilés à mains nues parce que le blocus vise l’eau, la nourriture, mais aussi le matériel chirurgical.
Soyons fiers de l’humanité que nous portons au Puy en Velay et crions tous ensemble Gaza, Gaza, le Puy est avec toi ! »










Vincent Delauge pour l’Union Départementale FORCE OUVRIERE donnait lecture de la lettre de Frédéric Souillot, Secrétaire Général de la Confédération Force Ouvrière, au Président de la République : « Je vous demande, Monsieur Le Président de la République, ainsi qu’à votre gouvernement, de condamner fermement les agissements du gouvernement israélien, d’exiger un cessez-le-feu immédiat et de tout mettre en œuvre pour obtenir l’arrêt définitif des massacres et des bombardements. Le blocus des convois humanitaires qui conduit à affamer et à priver de soins la population, confrontée à des déplacements massifs doit cesser tout comme les livraisons d’armes à Israël. »
Il ajoutait, chaleureusement applaudi : « En France c’est le même gouvernement, celui de Macron et de Bayrou, qui cherche à diviser la population en montrant systématiquement du doigt une religion ou en alimentant le racisme et qui laisse survoler la France par le boucher Netanyahou. C’est ce même gouvernement qui livre des armes à Israël pour que le génocide se poursuive et qui détruit nos droits et nos retraites, qui casse les services publics, qui veut en finir avec la sécurité sociale.
Nous sommes fiers d’être unis, tous ensemble, aujourd’hui pour nos frères et sœurs de Palestine et demain pour défendre nos droits et bloquer les attaques de Macron contre les travailleurs. »
Un appel à manifester à nouveau à la Préfecture le mardi 27 mai à 18 h était lancé « pour soutenir l’enseignante du Lycée de Sens dans l’Yonne qui a été suspendue et est menacée de sanction par le rectorat pour avoir accepté d’observer une minute de silence en hommage aux victimes du génocide à Gaza à la demande de ses lycéens. »








Après la manifestation, après que tout le monde se soit salué chaleureusement, une vente de gâteaux au profit de la Palestine était organisée avec succès.
Cet article est très beaucoup plus détaillé que ceux des journaux locaux. Il devrait être dans les premiers résultats sur les moteurs de recherche.